FCO et MHE – Les principales informations à connaitre à la mi-septembre
FCO : Le gouvernement wallon annonce des premières mesures pour soutenir le secteur
Dès le début de la crise, la FUGEA a demandé à la Ministre régionale de l’Agriculture de mettre les organisations syndicales autour de la table pour mettre en place des solutions concrètes de soutien aux éleveurs et aux éleveuses.
Nous avons été reçus à deux reprises par
le cabinet de la Ministre pour faire part de la situation catastrophique sur le
terrain et présenter nos demandes et nos propositions de solutions.
Suite aux discussions, des premières
mesures ont été annoncées vendredi passé par la Ministre.
- Aides couplées garanties : La Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées, sous réserve de la fourniture des pièces justificatives adéquates. Celles-ci seront communiquées rapidement.
- Demande d’activation de la réserve de crise agricole européenne : La Belgique va solliciter une intervention du fonds de réserve européen de crise pour la langue bleue. Ce fond vise à soutenir les éleveurs affectés.
- Augmentation du plafond du montant des avances sur les subventions de la PAC.
Ces mesures vont dans le bon sens mais elles restent faibles en comparaison aux pertes des éleveurs. Nous continuons donc à mettre la pression pour obtenir un système d’indemnisation qui prendra en charge les pertes actuelles et futures (baisse de fertilité, avortements,...)
Le gouvernement wallon annonce des premières mesures pour soutenir le secteur
Dès le début de la crise, la FUGEA a
demandé à la ministre régionale de l’Agriculture de mettre les organisations
syndicales autour de la table pour mettre en place des solutions concrètes de
soutien aux éleveurs et aux éleveuses.
Nous avons été reçus à deux reprises par
le cabinet de la Ministre pour faire part de la situation catastrophique sur le
terrain et présenter nos demandes et nos propositions de solutions.
Suite aux discussions, des premières
mesures ont été annoncées vendredi passé par la ministre.
- Aides couplées garanties : La Commission européenne a confirmé que les éleveurs dont les animaux sont morts à cause de la langue bleue pourront bénéficier des aides couplées, sous réserve de la fourniture des pièces justificatives adéquates. Celles-ci seront communiquées rapidement.
- Demande d’activation de la réserve de crise agricole européenne : La Belgique va solliciter une intervention du fonds de réserve européen de crise pour la langue bleue. Ce fond vise à soutenir les éleveurs affectés.
- Augmentation du plafond du montant des avances sur les subventions de la PAC.
Ces mesures vont dans le bon sens mais elles restent faibles en comparaison aux pertes des éleveurs. Nous continuons donc à mettre la pression pour obtenir un système d’indemnisation qui prendra en charge les pertes actuelles et futures (baisse de fertilité, avortements,...)
L’AFSCA décide de mettre fin à la notification obligatoire et au remboursement des analyses
Ces dernières semaines, le virus de la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO3) a continué à se propager de manière exponentielle en Belgique [carte] et dans les pays environnants. Outre les Pays-Bas, l'Allemagne, le Grand-Duché de Luxembourg, la France et le Danemark, des foyers de FCO3 ont été identifiés en Suisse, en Norvège et en République Tchèque.
Étant donné que la FCO3 est désormais présente chez les espèces animales sensibles à la fièvre catarrhale ovine sur l'ensemble du territoire belge, et afin de minimiser la charge administrative et les coûts, l’obligation de déclarer toute suspicion clinique de fièvre catarrhale ovine (tous les sérotypes) et de maladie hémorragique épidémique est levée jusqu'à la fin de cette année, ces deux maladies étant impossible à distinguer sur base des signes cliniques. Par conséquent, à date de ce jour, 12 septembre 2024, il n'est également plus obligatoire de contacter un vétérinaire et de faire prélever des échantillons pour examen en cas de suspicion. Toutefois, des échantillons peuvent encore être prélevés pour examen sur une base volontaire. Dans ce cas, les échantillons de sang sont prélevés de préférence sur des animaux malades et non sur des organes lors de l'autopsie. Les frais d'analyse de ces échantillons ne sont toutefois plus remboursés par l'AFSCA.
Aucun bovin ou ovin ne peut actuellement être certifié pour être déplacé vers d'autres États membres sur la base de la vaccination. Toutefois, la certification sur la base des exceptions accordées par les États membresreste possible. Les Pays-Bas, l'Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg n'exigent pas de garanties pour le FCO3.
POUR RAPPEL : Si des effets indésirables surviennent après la vaccination, y compris un manque d'efficacité, ils doivent être signalés à l’AFMPS via https://www.afmps.be/fr/usage_veterinaire/medicaments/medicaments/pharmacovigilance/notifier_des_effets_indesirables_de
Pour la FUGEA cette décision n’est pas acceptable. Il est essentiel d’avoir un suivi efficace de l’évolution de l’épidémie sur le terrain ce que permettait la notification obligatoire couplée au remboursement des analyses. Un suivi d’autant plus crucial que d’autres maladies virales pourraient toucher nos fermes dans les prochains mois (MHE et FCO8). En rendant la notification facultative et en arrêtant de rembourser les tests, il est évident que moins d’informations remonteront du terrain. La FUGEA demande à l’AFSCA et au gouvernement de trouver des solutions budgétaires pour continuer à rembourser les tests et assurer un suivi de l’épidémie.
La fièvre catarrhale ovine sérotype 8 (FCO-8) et la maladie hémorragique épizootique (MHE) se rapprochent dangereusement de nos frontières. La vigilance est de mise pour nos bovins et petits ruminants !
>Lire le communiqué de l’ARSIA ici : https://www.arsia.be/la-fco-8-et-la-mhe-se-rapprochent-dangereusement-de-nos-frontieres
1. Ces maladies atteindront-elles la Belgique durant l’automne 2024 ?
Ces deux maladies virales, elles aussi véhiculées par les culicoïdes, ont profité de conditions météorologiques favorables aux insectes vecteurs pour se disséminer sur le territoire français ces dernières semaines. Elles sont actuellement présentes à 400 kilomètres de nos frontières.
Si un redoux s’annonce pour la seconde quinzaine de septembre et que les vents dominants soufflent vers nos régions, il est tout-à-fait probable que des culicoïdes infectés arrivent sur le territoire belge courant l’automne 2024 et contaminent nos troupeaux de ruminants.
2. Quel sera l'impact de ces deux virus sur la santé de nos ruminants ?
Les signes cliniques présentés par un animal en cas d’infection par le virus de la fièvre catarrhale ovine sérotype 8 (FCO-8) ou par le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) sont très similaires: fièvre, hypersalivation, ulcérations du mufle, jetage, boiteries. Ils peuvent donc être confondus. En cas de MHE, la morbidité et la mortalité sont élevées. La FCO-8 est également annoncée comme particulièrement virulente.
Les ovins et les bovins sont les espèces de ruminants les plus sensibles au virus de la fièvre catarrhale ovine sérotype 8 (FCO-8). Les chèvres et les camélidés sont réceptifs mais développent un tableau clinique de moindre ampleur.
Les bovins sont les ruminants les plus sensibles au virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE). Les ovins, les chèvres et les camélidés sont réceptifs mais développent un tableau clinique de moindre ampleur.
3. Nos animaux sont-ils réellement sensibles vis-à-vis de ces maladies ?
La fièvre catarrhale ovine sérotype 8 (FCO-8) est apparue pour la première fois dans nos régions en 2006. Depuis 2018, ce sérotype n’a plus circulé dans nos régions et une minorité de troupeaux a maintenu la vaccination contre le sérotype 8. Nos troupeaux de ruminants peuvent donc être considérés comme très largement naïfs. En outre, il est peu probable que l’infection naturelle par le sérotype 3 confère une protection clinique contre le sérotype 8, et vice-versa. Aucune étude scientifique n’a pu le démontrer.
La maladie hémorragique épizootique (MHE) n’a jusqu’ici jamais été décrite sur le territoire belge. Nos troupeaux sont donc pleinement sensibles à celles-ci.
4. Quels sont les moyens de prévention actuellement disponibles ?
La vaccination des ruminants vis-à-vis du virus de la fièvre catarrhale ovine sérotype 8 (FCO-8) est possible: ces vaccins sont d’ores et déjà disponibles en Belgique. Attention, ce ne sont pas les mêmes vaccins que ceux utilisés contre le sérotype 3 !
Par contre, même s’il sera probablement bientôt autorisé, il n’existe actuellement aucun vaccin disponible en Belgique contre le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE).
Nous suivons de près l’évolution des foyers de FCO-8 et de MHE sur le territoire français et vous tiendrons informés de la situation épidémiologique.
L'ARSIA
Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) – De nouvelles mesures en cas d’importation!
> Lire le communiqué de l’ARSIA ici : https://www.arsia.be/maladie-hemorragique-epizootique-mhe-de-nouvelles-mesures-en-cas-dimportation/
Le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement vient de publier un nouvel Arrêté Ministériel (AM) qui prévoit des mesures d’urgence pour réduire les risques d’introduction de la maladie hémorragique épizootique (MHE) en Belgique par le biais du commerce d’animaux vivants, en complément des mesures déjà prévues dans la législation européenne.
La MHE est une maladie virale qui présente de nombreuses similitudes avec la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) qui sévit actuellement en Espagne, au Portugal et en France.
Actuellement (septembre 2024), le signalement le plus septentrional de MHE se trouve dans le département du Morbihan, en Bretagne, soit à quelques 600 kms de la Belgique.
Dans les zones touchées, la MHE occasionne de considérables dégâts économiques de par son impact important sur la santé des bovins, mais également sur le commerce de bétail. La législation européenne prévoit en effet qu’en cas de confirmation de la maladie, les animaux des espèces répertoriées détenus dans un rayon de 150kms autour du foyer ne peuvent plus être déplacés vers d’autres États membres.
Quelles mesures?
Pour limiter le plus possible le risque de propagation de la maladie, si un animal porteur du virus devait arriver sur le territoire belge par la voie commerciale, l’AM prévoit les mesures suivantes:
1/ Dépistage RAPIDE et OBLIGATOIRE: les OPÉRATEURS qui importent des bovins ou des cervidés depuis un pays à risque (actuellement la France, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal), doivent avertir leur vétérinaire au minimum 48 heures AVANT l’arrivée des animaux, de sorte que ce dernier puisse les examiner dans les 12 heures suivant leur arrivée et prélever des échantillons de sang en vue de la réalisation d’un test PCR de dépistage ;
L’ARSIA insiste sur le fait que c’est à l’opérateur importateur qu’incombe la responsabilité d’initier la procédure de dépistage(appel du vétérinaire 48h AVANT l’arrivée des animaux).
2/ L’isolement: dès leur arrivée, les détenteurs doivent immédiatement isoler les animaux importés à l’intérieur des bâtiments et les protéger contre les vecteurs à l’aide de produits insecticides agréés à cet usage ;
3/ La quarantaine: en cas de test positif, les animaux doivent être maintenus à l’isolement et continuer à être protégés contre les vecteurs pendant minimum 60 jours;
Modalités pratiques pour le dépistage
Le laboratoire de l’ARSIA précise aux praticiens et aux opérateurs les points suivants:
• Le test PCR est exclusivement réalisé sur sang complet (tube EDTA) ;
• Il est demandé aux vétérinaires préleveurs de prévenir également le laboratoire 24h avant l’arrivée d’échantillons pour PCR MHE afin de garantir le bon suivi des analyses;
• Le prix (cotisant ARSIA+) par test PCR est de 34,18 € HTVA.
Pour des informations complémentaires sur la maladie et/ou la législation, vous pouvez contacter le service Administration de la santé accessible au 083/23.05.15 option 4 et pour les questions relatives au dépistage, notre laboratoire, accessible au 083/23.05.15 option 9.
Informations plus complètes sur la MHE et les mesures de lutte prévues sur le site de l’AFSCA.
L’ARSIA